Hommage aux Poilus de 14-18

Le 11 novembre 1918 marque la fin de la Première Guerre mondiale et de ses atrocités, afin de commémorer le 106e anniversaire de l'Armistice du 11 novembre 1918, et rendre hommage à tous les Morts pour la France, les élèves de la classe de 3e2 SEGPA ont préparé quelques lettres relatant l’atrocité subit dans les tranchées.

Dimanche 14 février 1915 Toulouse 

Chère épouse
Quand nous sommes arrivés par ici au mois de novembre nous étions mille deux cents montés en selle et quand nous somme descendu il ne reste pas moins de trois cents soldats on a eu la chance de survivre.

Et pendant huit jours nous n’avons pas mangé. Nous sommes repartis on a vu des petits monticules surmontés d une croix ou simplement d une bouteille renversée, dans lesquelles dorment des soldats morts pour sa patrie.

Nous nous sommes arrêtés pour dormir et on a fait un feu, on a chanté, c’est ma passion.

Le lendemain on a entendu des obus aux dessus de nos têtes et les soldats ennemis s’approchent de plus en plus en faisant le moins de bruit possible.

Je te quitte en t’envoyant une formidable poignée de main.

Ma Suzanne,

Quand nous sommes arrivés ici au mois d’octobre, cette plaine était alors merveilleuse avec ses champs à perte de vue,  parsemée de belle fermes et jalonnée de meules de blé.

Mon travail de menuisier me manque énormément,  nos parents aussi !

Ici je frôle la mort chaque jour mais savoir qu’on se retrouvera bientôt  me fais espérer et garder espoir.

Pour  t’expliquer un peu comment c’est ici,  c’est très difficile;

On mange très peu voir jamais,  nos vêtements sont sales.

J’aimerais rentrer faire ce qu’on faisait souvent, des sorties à vélos.

Je vous embrasse fort !

Lundi 26 mars 1916

Mon cher petit frère.

Ça fait 2 jours que je suis dans l’arrière tranchée,  je prends donc le temps de t’envoyer cette petite lettre, car je suis enfin sortie de cet enfer !           
Malheureusement je vais y retourner.

Tu sais petit frère je repense beaucoup au moment où je suis arrivé sur le front, c’était un soir de novembre tu venais de rentrer à la maison et moi en enfer

Oui le vendredi 12 novembre 1915, J’aurais tant aimé te voir et te dire au revoir, mais tu as eu raison de partir en courant.

J’ai bien reçu ta lettre du 11 février 1916.

Je suis ravi de savoir que tu es en bonne santé et que tu as eu des bonnes notes tu t’es grandement amélioré en Maths.

J’ai aussi lu que tu voulais des informations sur la lettre je vais donc te donner les informations que sur la guerre :

Avant-hier j’ai retrouvé un Boche mort il avait un Shrapnel sur lui qui était en bon état je l’ai récupéré et l’ai utilisé sur un autre Boche,

j’ai eu une entorse au pied mon ami Marcel Garrique m’a aidé à revenir aux tranchées, j’ai vraiment cru mourir.

Il fait terriblement chaud la journée et froid le soir, nos provisions sont envahies de rats, ça fait donc 6 jours que je ne mange plus et ne bois presque plus.

J’attends avec impatience ta prochaine lettre

Ton frère chéri qui t’aime

Mon cher père,

La guerre a commencé,
Je regrette d’y aller.

Moi je ne vais pas bien, car je vis l’enfer. Je ne crois pas que je vais survivre.
Je me suis fait un ami, on se bat toujours à 2, on survit à 2,  il s’ appelle MAURICE MARECHAL.

J’ai dit que j’étais maçon, de ce fait j’ai dû creuser les tranchées
Avec les mitraillettes qui font «Tac tac tac tac» à longueur de journée, c’est horrible.

Je dois te quitter mon cher père, dis à maman et à mes deux frères que je les aime.

Au revoir mon père.

Bonjour ma très chère Madeleine,

Tu me manques vraiment dans ces temps difficiles.
On a dû mettre des corps dans la terre pour nous faire des remparts.
On dort sur les cadavres de nos alliés et de nos ennemis tous les jours.

Le jour de noël il n’y avait aucun tir, on pouvait mème avoir le droit a un petit chocolat chaud !

Demain on va recommencer et je ne suis pas préparé à reprendre le combat.
J’espère que je survivrais et qu’on gagnera contre les Allemands.

J’espère que vous allez bien.
Peut-être que quand tu liras cette lettre la guerre aura fini.
Prenez  bien soin de notre chien,  je vous aime.

Henri Pierre

Marseille                           Le  15 octobre 1915.

Ma chère épouse je t’écris aujourd’hui pour te donner des nouvelles et pour savoir comment tu vas ?

Je vais pas trop mentalement mais j’ai la santé ?  Et toi comment vas-tu ?

Je fais la guerre en continu, on ne s’arrête jamais.
Je vis dans des conditions horribles. 
J’ai pas beaucoup d’hygiène même pas du tout il y a des cadavres autour de moi je me sert des pieds des cadavres  pour me faire un porte-manteau !
Même je marche sur eux ils sont en dessous de moi, je dors dans un tombeau, on se sert des cadavres pour fait tenir la terre.

Je ne mange pas et ne bois pas à ma faim tous les jours. 
Même quand je mange j’en laisse pour mes camarades, la solidarité entre collègues mais bon c’est pas grave tant que je suis en vie.

J’espère que tu liras cette lettre je pense beaucoup à toi et aux enfants.
Je rentre vite à la maison ; je t’aime mon amour.

Dis aux enfants que je les aime.